Questions Réponses

  • Que savons-nous de l'état actuel de notre pont ?

Selon le rapport d’information nº 609 du Sénat (27.06.2019) – suite à l’effondrement du pont de Gênes, la situation des ponts en France est alarmante: 25.00 ouvrages sont en mauvais état et nécessitent des travaux urgents. Qu’en est-il de notre pont?


Le pont est constitué de 3 ouvrages: 2 viaducs en maçonnerie, une arche en béton armé. Sa construction s’est achevée vers 1940. Notre pont est fragilisé par une circulation intense, non prévue dans les années 40, d'autant qu'aujourd'hui, en raison des nouvelles normes environnementales, les poids lourds sont beaucoup plus lourds qu'avant. Autre facteur aggravant: le réchauffement climatique et les chocs thermiques qu'il engendre. Nos deux arches maçonnées ne sont pas aux normes sismiques.


En terme de vétusté ce pont est classé 3 sur 5 par le département (inspection 2020), c'est-à-dire que même si la structure porteuse est en bon état apparent, elle présente des dégradations pouvant entrainer un développement rapide de graves désordres dans cette même structure. C'est donc un ouvrage qui nécessite des travaux urgents (source: Conseil Départemental).

Afin de gagner du temps, des travaux rapides ont été réalisés : il s'agissait de refaire l'étanchéité des trottoirs et de la chaussée. En effet si l’eau s’infiltre, comme dans toute structure en béton armé, elle détériore la structure métallique porteuse et affaiblit considérablement la résistance du pont, en créant des fissures (on peut d’ailleurs déjà les voir sur le pont actuel). Ces premiers travaux sont un pansement d’urgence que le Département a effectué il y a peu en attendant l’ouverture du nouveau pont.

"Les plus gros travaux, ceux qui vont permettre la sécurisation et la pérennité du pont pour les 40 prochaines années, se feront quand le nouveau pont sera construit. C'est la totalité de l'étancheité globale du pont qui va être revue et la consolidation de toute la structure porteuse. Ces travaux dureront plusieurs semaines à plusieurs mois avec les coupures de circulation que cela implique " (source: Service Technique du Département).

Pendant ces travaux, en cas d'incident sur le pont, comment ferons-nous s'il n'y a pas de nouveau pont ? Tout le trafic sera alors dévié par le Boulou puis Maureillas, par St Jean et son pont à sens unique !

À moins, comme l'ont suggéré les opposants, que nous remettions en service le Pont du Diable pour la circulation routière ? (voir dans la vidéo ci-dessous, du conseil municipal de Céret le 14.12.21, réponse des opposants à partir de 1:28 et en particulier 2:14)

Les femmes du Haut Vallespir devront-elles accoucher dans les champs ? Devons-nous ressortir nos charrettes ? De qui se moque-t-on ?

  • Qu'est-ce que les opposants nous proposent à la place du pont ?

Réhabilitation de la vieille voie de chemin de fer en vue du désenclavement du Vallespir


Cette ligne, qui date des années 1880, reliait Elne à Arles-sur-Tech, il n’y jamais eu de ligne directe Perpignan Arles sur Tech. Depuis l’aïguat et les gros dégâts qui en ont suivi, elle était trop endommagée et le transport voyageur a été abandonné. Elle a été progressivement transformée sur la section Le Boulou-Elne en ligne de fret. Pourtant en 2019, les syndicats cheminots de la SCNF ont fait grève pendant un mois en raison de la suppression de l’emploi des cinq derniers agents SNCF du Boulou. La grève a duré un mois. Les syndicats avaient évoqué la rénovation de la ligne SNCF Elne-Arles sur Tech pour maintenir l’emploi de ces agents. Les opposants au pont y étaient-ils?


D’autre part, soyons bien d’accord, si cette ligne était rénovée, elle ne ferait que desservir Elne et non Perpignan. C’était peut-être, en 1880, intéressant mais actuellement le Vallespir va-t-il travailler à Elne? Pour les gens qui veulent aller à Perpignan, cela signifie obligatoirement un changement de train à Elne, avec le temps d’attente de la correspondance. Contrairement à ce qu’affirment les opposants au pont, la ligne de train voyageurs Céret/Perpignan n’a jamais existé.


Aujourd’hui, il n’y a plus d’agent SNCF à la gare du Boulou. Cette gare de fret est gérée par VIIA et réservée exclusivement au fret ferroviaire. Quid d’une combinaison de gare de fret avec de gare de voyageurs, avec au départ de l’autoroute ferroviaire du Boulou un mélange de camions pouvant transporter des matières dangereuses passant au milieu des voyageurs? Mais après tout, on pourrait innover!


De bonnes nouvelles pour le fret ferroviaire le 22 octobre 2021: une convention de financement a été signée afin de développer le terminal du Boulou (1,5 millions d’euros y ont été dédiés) pour développer le fret entre l’Espagne – le Boulou – Rungis et au-delà. Devons-nous entraver ce type de développement ou au contraire l’encourager, alors que pour les voyageurs, les bus existent déjà?



  • Le nouveau pont : un alibi pour créer un golf et un village touristique ?

Toutes les terres à l’emplacement de ces soi-disant futurs projets sont classées terres agricoles. Nous vous renvoyons aux affirmations du Maire de Saint-Jean, Robert Garrabé, interrogé à ce sujet lors du débat du conseil municipal de Céret le 14.12.21:

Unissons-nous pour que ces terres soient englobées dans une extension du PAEN et restent définitivement terres agricoles (lorsqu’elles sont en PAEN, seul un arrêté ministériel peut les détourner de leur vocation agricole).

Quand on n’a plus d’arguments, on invente un complot!

  • Savez-vous pourquoi le dossier du nouveau pont n'était pas, jusqu'à ce jour, publié sur la page du Département ?

Depuis la parution des lois du Grenelle de l'environnement et leurs décrets d'application, le dossier du pont sur le Tech a été minutieusement retravaillé . À ce jour, il est terminé, mais est encore en "navette" pour approbation dans les différents services d'État concernés : c'est la procédure normale pour tout dossier de ce type. Tant qu'il n'est pas totalement validé, le dossier ne peut donc pas encore être publié : la presse n'a donc pas copie du dossier, les mairies concernées non plus et il en va de même pour les associations..

Seul document à disposition de tous, le dossier d'origine est consultable en préfecture, mais il est sans intérêt aucun - et même au contraire - puisque que le projet a été entièrement retravaillé.

En revanche, sur demande dans les services techniques concernés du Conseil départemental, le dossier en cours est consultable sur place. Nous nous sommes rendus au Département et nous l'avons bien sûr consulté. En conséquence, bon nombre des informations diffusées sur ce dossier sont fausses car elles sont tout simplement issues de la version originelle du dossier qui aujourd'hui n'est plus d'actualité.

  • Savez-vous combien de véhicules passent dans la rue de l'école du Pont de Céret en une journée ?

4777 par jour ouvré

selon le dernier comptage réalisé par le Conseil Général (2017)

Au total, 203 enfants sont scolarisés dans les deux écoles du pont (chiffres 2019-2020). Et puis, il y a des riverains qui habitent les maisons et les immeubles en bord de rue.

La rue de l'école, rue Francesc Irla, est l'une des sorties principales de la ville de Céret. Elle est en fait une route départementale: la départementale 618, qui traverse l'agglomération de Céret et se poursuit ensuite vers Maureillas. Comme pour nombre de ses infrastructures routières, le Département y effectue ponctuellement des comptages de véhicules (voitures, camions, bus). Le dernier comptage sur la départementale 618 (voir chiffres ci-dessous) a été réalisé en septembre 2017.

La faible différence dans le trafic entre les jours ouvrés (4777) et le samedi (4296) jour de marché (où l'école est fermée) démontre que la plus grande partie du trafic routier provient des nombreux véhicules venant du centre de Céret et empruntant cette rue pour sortir de l'agloomération et se diriger par la départementale 115 en direction du Boulou et de Perpignan.

Ce trafic intense a pour conséquence une insécurité et des nuisances sonores et atmosphériques dont la Mairie, par son pouvoir de police, porte l'entière responsabilité.